Publié dans Economie

Constat de la Banque mondiale - Des efforts à accomplir sur la gouvernance 

Publié le mardi, 18 octobre 2022

L’évaluation des politiques et institutions que la Banque mondiale dresse sur une fréquence annuelle publiée au début du mois d’octobre (le rapport CPIA) classe la Grande île à la 18ème position sur une quarantaine de pays africains ayant besoin des aides au développement. Pour aller plus en détails sur les performances du pays, Jean-Pascal Nguessa Nganou, fraîchement nommé comme étant le nouveau chef économiste du bureau de la Banque mondiale à Madagascar a tenu à mettre en lumière les tenants et aboutissants de ce rapport en ce qui concerne les performances de la Grande île.

Selon ce rapport, la gestion économique sur l’ensemble des pays évalués a connu une nette progression, notamment au niveau de la gestion de l’inflation malgré le contexte de crise mondiale. Cependant, le domaine de la gestion du secteur public et des institutions reste faible. Si ce rapport indique les performances d’un ensemble, cela reflète aussi la situation à Madagascar, à en croire les études. De ce fait, Madagascar reste malgré tout sur une moyenne positive et peut encore bénéficier de l’aide au développement de l’IDA malgré notre classement qui stagne dans le rapport CPIA. En effet, ce rapport inscrit la Grande île avec une moyenne générale de 3.3 sur 4.5. Dans la rubrique « santé » de ce rapport, la Grande île affiche par contre une légère augmentation de +0.5 de ses performances. 

A revoir

Pour rappel, en plus du classement des performances de chaque pays, l’objectif de ce rapport est surtout de renseigner les pouvoirs publics sur l’impact des efforts déployés pour soutenir la croissance et lutter contre la pauvreté. La note globale obtenue sert aussi à déterminer le volume des prêts concessionnels et des dons que la Banque mondiale accorde aux pays à faible revenu d’Afrique subsaharienne. Cependant, le nouveau chef économiste de la Banque mondiale de citer les domaines à améliorer où Madagascar fait encore défaut. Notamment, la politique budgétaire, l’équité dans l’utilisation des ressources publiques, la protection sociale, les politiques et institutions axées sur la durabilité écologique, la qualité de l’administration publique ou encore la transparence, la redevabilité ainsi que la corruption qui gangrène dans le secteur public. Mais pour ce qui est du secteur financier et le commerce, la Grande île aura pu tenir une bonne constante « Compte tenu de la faible performance de Madagascar dans la composante « Gouvernance », des actions concrètes prises dans ce domaine par les autorités conduiraient à l’amélioration du CPIA de Madagascar et auraient le plus grand impact sur les enveloppes d’aide au développement », préconise Jean-Pascal Nguessa Nganou

- Qui est Jean-Pascal N. Nganou ? -

Avant d’être en poste à Madagascar, Jean-Pascal N. Nganou était l'économiste principal de la Banque mondiale pour la Mongolie, basé à Oulan-Bator, en Mongolie. Depuis qu'il a rejoint la Banque mondiale en 1998, il a travaillé dans plusieurs pays d'Amérique latine et d'Asie sur les questions de développement du secteur privé. Avant la Mongolie, il a travaillé dans des pays africains, dont le Burundi et l'Ouganda. Son travail sur le Burundi s'est concentré sur la gestion des finances publiques, le développement du secteur privé et la réduction de la pauvreté. En Ouganda, il a aidé le gouvernement à réfléchir à des approches alternatives de la gestion des futures ressources pétrolières et minérales. Jean-Pascal s'intéresse particulièrement à la modélisation macroéconomique et économétrique ainsi qu'à la diversification économique dans les pays riches en ressources. Il est associé de recherche externe à l'Institut Info-Metrics de l'Université américaine de Washington, D.C. Jean-Pascal a rejoint l'équipe Mongolie en 2017 et a dirigé l'analyse et les prévisions macroéconomiques et budgétaires pour la Mongolie à la Banque mondiale. Il a coordonné la préparation de diverses analyses économiques dans le pays, y compris des mises à jour et des notes économiques sur la Mongolie. Il a obtenu sa maîtrise en économie de l'Université George Washington et un doctorat en économie de l'Université américaine de Washington, D.C., États-Unis.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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